• Conseils en général

    J'ai 44 ans, suis diabétique de type 1, insulino-dépendant depuis l'âge de 15 ans. A l'âge de 25 ans j'ai attrapé le virus du voyage en m'installant à Sinnamary en guyane française. Depuis, celui-ci ne m'a plus quitté pour mon plus grand bonheur!!!

    Mes diabétos successifs m'ont souvent mis en garde contre mon mode de vie et même reproché le choix de mes destinations de vacances ou de vie, le Mali entre autres. Sans rentrer dans les détails, sachez aussi, lecteur inconnu et vraisemblablement diabétique, que j'ai fait en 1999 un coma acido-cétosique à Potosi en Bolivie, un pays du tiers-monde comme on dit mais la médecine bolivienne m'a ramené . A 4000m d'altitude, 4 jours de coma, oedème cérebral, dans un hôpital qui n'en n'avait que le nom j'ai connu le pire que l'on puisse connaître: flirter avec la mort. Alors, oui!, je me crois autorisé à écrire sur diabète et voyage et à affirmer que j'en sais bien plus sur le sujet que n'importe quel toubib!

    Voici quelques recommandations que je pense importantes pour un diabétique qui voyage:

    Ne pas voyager seul. Malheureusement il faut envisager la possibilité d'un malaise, d'un dérèglement et dans ce cas compter sur des inconnus peut-être hasardeux voire dangereux. Dans mon cas je serai mort en 1999 sans ma femme...

    Prendre 20% d'insuline et matériel (aiguilles, test...) en plus. Si vous utiliser un stylo avec des recharges, prendre aussi un jeu de stylos jetables ( si le stylo casse, rien ne dit que vous en trouverez un facilement ou tout court! ). En cas de gros pépin, dans toutes les grandes villes d’Amérique du sud vous trouverez de l'insuline. Pas forcément la vôtre mais de quoi vous dépanner.

    - Dans les transports, ne vous séparer jamais de votre matos et encore moins de votre insuline . Surveillez-les mieux que votre appareil photo et/ou CB!!! Lors des voyages en bus aux arrêts je les prends même pour pisser, véridique!

    - Avoir une boite de ketodiastix. Votre diabéto vous dira que cela ne sert à rien mais en voyage cela est indispensable si votre glucomètre vous lâche (la pile est toujours à plat au milieu de nulle part et vous avez oublié d'en avoir une de secours ), si vous avez un doute sur les résultats (test en haute altitude) où si vous êtes malade et  avez peur de faire une décompensation, le ketodiastix est le seul qui vous aidera à réguler votre acétone.

    - Un ou plusieurs tubes de lait concentré sucré. Pratique, étanche, n'attire pas les fourmis, supporte le chaud et le froid, ne périme jamais, est très sucré, qui dit mieux? Je rappelle qu'on ne trouve pas de sucre en morceaux en Amérique du Sud.

    En déplacement, toujours avoir des féculents sur soi (chips, croissants, un bout de pain...) même un minimum surtout pour les longs trajets . Cela ne sera pas votre repas quotidien bien sûr mais reste une sécurité en cas de problème avec les arrêts et/ou horaires. Suivant les payses les arrêts sont rares et les retards fréquents .

    Connaître le numéro de téléphone de votre assurance rapatriement. Généralement il y en a une avec la carte bleue.

    - Faites des économies sur le logement pas sur la bouffe! Choisissez de bons restos car l'intoxication alimentaire , certes gênante mais bégnine chez le commun, est redoutable pour nous diabétiques! Elle peut vous conduire droit à l'acido-cétose et là plus personne ne rigole car c'est de votre vie qu'il en va. Vécues en 1999 en Bolivie et récemment en  2013 en Inde  les décompensations du diabète sont les pires problèmes que j'ai rencontrés dans ma vie, les plus angoissants aussi. Ceci étant pas de recette miracle pour le choix d'un resto qui reste parfois intuitif. En Inde justement, je suis tombé malade dans un resto sympa alors qu'en mangeant dans la rue il ne m'est rien arrivé.


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